
Quelques un des mes Textes mis en Musique
Depuis longtemps...
Un Train de Nuit
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Je me retrouve à écrire sans savoir quoi bien dire, et ce n’est pas la première fois que cela m’arrive.
Pourtant chaque nuit des trains bondés de mots déferlent dans mon être endormi,
en sifflant à tue tête des idées surpuissantes et des pensées déraillantes.
Sans oublier quelques rimes passionnantes...
Il y a tout un fatras de son qui envahit ma nuit, déborde de mes draps et me jette à la gueule
cette envie de crier qui s’accroche à mon âme… Mon âme épuisée.
Epuisé, voilà un mot qui fait mal. C’est le mal des mots.
Comme un mâle en démo qui aboie sa souffrance et lève sa patte bien huilée pour asperger
d’arrogance cette colère enfouie par nos tristes destinées.
Que se passe-t-il ? L’ombre de l’oubli plane. Je ne sais plus qui, quoi, comment, pourquoi…
Mais je me souviens de cette phrase : « Et maintenant… que vais-je faire ? »
Oui, que vais-je faire de tout cet amalgame de voyelles et de consonnes qui résonnent
sans raison au creux de ce petit matin ?
Mon lit grouille de phrases improbables et tous les murs sont crépis de textes à tester.
Et la poésie dans tout ça, où est-elle cette farceuse gracieuse qui fait sourire la vie ?
Cette princesse moqueuse qui fait mourir l’ennui… ?
Mais du fond de ma torpeur la lumière jaillit, et les lettres carbonées retrouvent leurs couleurs,
c’est le jour qui revient dans ce rêve qui s’enfui…
2011
Publicalmant
2011
Comme un public, ciblé,
Pour être berné, les yeux bandés. Car c'est très facile !
C’est un public pillé. Là c'est trop subtil !
Une Ombre se promène lentement sur les plages de l’inutile…
Son soleil blafard arrose nos vies de nécessités volatiles...
Tout son corps se balance dans la nuit mercantile...
Inondant ainsi nos fragiles destins dociles de futilités imbéciles...
C’est une pub, belle à citer, pour qu’on consomme, sans y penser.
Elle a une fille, habilitée, à décider, chacune de toutes nos idées.
Elle nous aspire tous nos désirs, elle est un vrai, un vrai vampire.
Cette télé habituée à nous zébrer
Ces neurones qui klaxonnent dans nos pommes…
Consomme ! Achète ! Consomme ! Et jette !
Consomme ! Achète ! Consomme…
Allez, si c’est trop bien… T’achète !
Pas méga top ? Tu jettes !...
Ben oui, tu l’as payé cher… trop !
Ce droit à t'oublier... très cher !
Pour enfin t'acheter des frites et du ketchup,
Et des places au ciné...
Pour pouvoir rêvasser,
A ces poupées, délicieuses… à ces princes charmants
Parfaitement pollution de télévision
Comme si,
Ils se planquaient tous derrière cet écran d’illusions…
C'est ça le pillage !
Télé, sans vie, bien inutile,
Vision, bien mercantile, imbécile !
Télé, sans vie, elle est subtile,
Vision, débilitante, alarmante !
Télé fermée, c'est plus tranquille, facile, et moins déprimant…
Télé jetée dans l'escalier, c'est moins docile,
Mais ça libère ce goût légèrement fruité du vent...
Pour rompre ces noces de sang et d'ennui,
Avec cette Ombre qui nous emmène sur les plages de l'inutile,
Dont le soleil blafard arrose nos vies de nécessités volatiles.
Inondant ainsi nos destins de futilités imbéciles...
Télé fermée c'est plus tranquille, facile et moins déprimant
Télé jetée dans l'escalier, c'est moins docile
Mais ça nous laisse le temps...
D’imaginer tous les enfants,
Choisir,
Leurs désirs...
d’Avenir !
Salut c'est nous les tocards,
Qui vous parlons tous les soirs…
On est là pour vous diriger,
Pour justifier vos impôts à payer !
Sans nous vous ne pouvez pas,
Rêver liberté de droit…
A cette loi vous vous soumettez,
Car vous êtes ainsi tous conditionnés…
Vous avez ingurgité,
Que depuis la nuit des temps…
Une sale bête vous vampe,
Capable alors de vous faire dérailler !
Donc ainsi heureusement,
Qu'on est là pour vous cadrer…
Vous obliger à rentrer dans le rang,
Car c’est vraiment ce que vous méritez !
Polis Tocards, scandales de l’espoir !
Polis Tocards, pollueur barbares,
Et bavard de l’Histoire !
Votez pour nous, vivez pour nous
Oubliez vous, n'aimez plus que nous
Restez moutons, de nos actions,
Concertation, il n’est pas question !
Depuis longtemps, nous étudions,
Tous les moyens, pour vous obliger…
A perdre le temps, des illusions,
Avoir comme fin, la servilité !...
On a inventé tous les outils pour vous berner,
Le F M I, le découvert, et même des Verts, pro-nucléaires !
On est bien ancré dans nos idées mais pris au piège,
Comme dans un siège contre une armée de révoltés pas bien lunés…
Mais faut-il céder à ces pulsions qui dans le fond de nos pensées
Pourraient leur plaire à satisfaire cette Terre-Mère ?
Quand notre univers de gestionnaires voudra sombrer
Dans son passé de drôles d’idées…
On ne sait pas… qui restera…
Poli…
Tocard ?
Pas moi en tous cas !
A l’Intérieur du Temps
2009
C'est bien après tout ce silence, que nous partîmes,
abandonnant enfin les chemins de la gloire et le mythe des héros.
Nous partîmes devant, vers la lumière,
cette lumière intense... laissant l'obscurité se dépêtrer avec son ombre !
Nous arrivâmes alors à l’intérieur d'un temps, là où la vie dépasse l'espérance,
et où les mots sans amertume disloquent cette ignorance enfouie au cœur de nos croyances...
C'était un matin, je m'en souviens, un beau matin, le matin de l'éveil…
C'est ainsi que nous surgîmes sur les plages de notre subconscient,
là où somnolent depuis fort longtemps
un tas de désirs déjà bien oubliés.
Des remords s'y promènent librement,
ils se collent et se plient en un seul mais éternel regret, murmurant jusqu’au delà de la pensée
parmi les réseaux de ce labyrinthe encéphalé.
Les interdits pleins d'arrogance et de mépris
paradent sur les dunes inondées par nos larmes
en invoquant le conditionnel et la peur…
Des incertitudes surgissent du flou de la nuit, ou en travers de la vie.
Elles se révèlent autrement, faisant vibrer l'ambre jusqu'à la couleur rouille,
nous rappelant ainsi toute l’ombre de ce mystère en fuite…
Suite du temps…
Hé oui, devant ces électrons complètement déglingués, et impossible à recycler,
tout était devenu comme si un grand rideau noir s’installait de part en part,
depuis la fenêtre de nos yeux, jusqu’aux profondeurs du néant infini,
tel un voile qui nous masquerait au gré de ses envies,
toute cette immense couleur bleue, toute cette inexplicable beauté,
toute l’incroyable lenteur, de tout ce qui habite notre réalité.
Et la réalité, est-ce bien celle qui coule juste aux cotés de nos pieds ?
La réalité, est-ce cette simplicité qui enfante la complexité du devenir ?
Est-ce cette vie qui n'existerait pas si elle ne cherchait pas à vivre,
au delà d'un duel éthique malgré les dualités ethniques ?
C'est compliqué cette affaire !
Alors, dès que ma joie s’enivre facilement et déborde à l’idée de laisser échapper le temps,
vers le bazar des illusions, vers le hasard des intentions,
telle une folie immature qui voudrait contrôler la nature, ou tout simplement délirer,
c’est qu’un voile sombre, tombe, et que des vitres se cassent, ou que mon âme se brise.
Mais, par delà toutes ces visions, certes très, très tristes,
des émotions de fortes magnitudes restaurent notre filiation à cet univers englouti
tout au fond d’immenses et d’intenses questionnements :
Est-ce que ça va bien ? Vraiment bien ? Mais, à qui appartient notre destiné ? A des polis tocards…?
Ces pluri-tocards qui voudraient orienter tous nos regards sous les ténèbres de leur ennui,
écrasant ainsi ce rêve d’évolution formulé par la résolution de nos consciences ?
C'est compliqué cette affaire !...
​
Non ! Patience…
Car cet orchestre de la peur qui nous rejoue inlassablement son unique
et impitoyable partition se désaccorde carrément, et au bout de la nuit,
son bruyant vacarme ne méritera plus que le silence d’une page déchirée…
Dès lors, sur le pourtour de l'horizon, nos regards seront attirés
par cette lumière qui tous les jours inonde la vie,
et nos cœurs saisissant l'instant de cette brèche du vide
pourront enfin ressentir le scintillement de l’amour, et du vent.
Aussi, heureux ce petit souffle d’air qui pense et qui balaye le temps,
se balançant tel un mirage sur une vague d’instant de silences.
Heureux ce souffle qui entrebâille les portes de tous nos sens,
pour s’y glisser en de délicats indices, discrets, mais rayonnants,
d’une franche simplicité, et se voulant figurer les joies d’un chemin, à préférer...
C'est pas compliqué, c'est à faire...
Une Polka del Païs
2015
Oui c’est au bal que nous allons
Cueillir des fleurs sur l’horizon
Savourer la joie de partager
Un bel instant à rencontrer
J’ai laissé au ciel tous mes tracas
Faisant place aux belles qui sont bien là
Parfumant mon cœur de leurs frissons
Danser ensemble ce sera bon
Mais j’ai siroté de la vodka,
Pour faire décoller cette bourrée
Et je me suis entendu chanter
Une Polka del Païs...
Canta, canta, dins la garriga
Dança, dança, dins la garriga
Escota la musica dançar
La garriga cantar...
Corris, corris dins la garriga
Volar, volar dins la garriga
Escota la musica corrar
La garriga volar...
Moi qui rêvais d’un destin magique
J’ai rencontré l’âme poétique
Au coin d’un refrain évaporé
Pour mon esprit illuminé
Quand le p’tit matin est arrivé
Toute la vodka s’est envolée
Comme la destinée bien magnifique
Et son nuage ésotérique
J’ai fermé les yeux pour me souvenir
Du balancement de son sourire
Et un coup de vent s’est mis ô chanter
Une Polka del Païs...
Canta, canta, dins la garriga
Dança, dança, dins la garriga
Escota la musica dançar
La garriga cantar...
Corris, corris dins la garriga
Volar, volar dins la garriga
Escota la musica corrar
La garriga volar...
Canta, canta, dins la garriga
Dança, dança, dins la garriga
Escota la musica dançar
La garriga cantar...
Tout en petits pas je me suis rentré
Passant par le bois passant par les prés
Encore fasciné par l’embarras
D’avoir picolé toute cette vodka
Au fond de mon cœur j’ai décidé
D’attraper ma peur et de lui causer
Du creux de ma vie encore endormie
Alors que ma nuit palpite d’envie
J’ai appris à lire dans ma pensée
Cette inhibition qui m’a coulé
Et subitement j’ai voulu danser
Cette Polka del Païs...
Canta, canta, dins la garriga
Dança, dança, dins la garriga
Escota la musica dançar
La garriga cantar...
Corris, corris dins la garriga
Volar, volar dins la garriga
Escota la musica corrar
La garriga volar...
Canta, canta, dins la garriga
Dança, dança, dins la garriga
Escota la musica dançar
La garriga cantar...
La garriga dançar
Garriga cantar
Garriga dançar !
Le Rêveur
2015
Parcourant la nuit bleutée de miel
Je me suis enfui au fond du ciel
Grâce à un esprit providentiel
Découvrant ma vie artificielle
Pour me libérer de cette misère
J’ai dû enjamber un espoir amer
Faire un pied de nez à tous mes travers
Et apprivoiser tous vos mystères
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Dormant sur un monde de bonne humeur
Tout comme un enfant marchand de couleurs
Se réveil en moi des joies et des peurs
Désirs émergés du fond du cœur
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Soupirant du temps qui rit des choses
J’ai senti un vent qui me repose
Tout comme un printemps couleur de rose
Qui aime vraiment tous ceux qui osent
Oui c’est un rêveur, voilà son erreur
C’est aussi la leur
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Je suis un rêveur, c'est bien mon erreur
Mais c’est la meilleure
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Oui c’est un rêveur, voilà son erreur
C’est pas un malheur
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Je suis un rêveur, amant du bonheur
C’est sa gageure
Une odeur furtive au fond des yeux
Ce regard volé dans des cheveux
Histoire sans pareil pour amoureux
Images qui oublient ce que je peux
Des maux qui rigolent à n’en plus finir
Voilà qui me somment de ne pas rougir
C’est eux qui me donnent la joie d’écrire
Sans user de gomme, mais de sourires
Oui c’est un rêveur, voilà son erreur
C’est pas un malheur
​
Je suis un rêveur, c'est bien mon erreur
Mais c’est la meilleure
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Oui c’est un rêveur, voilà son erreur
C’est aussi la leur
​
Je suis un rêveur, c'est bien mon erreur
Mais c’est la meilleure
​
Oui c’est un rêveur, voilà son erreur
C’est pas un malheur
​
Je suis un rêveur, amant du bonheur
C’est ma gageure
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